"Il va falloir choisir, camarades, se reposer ou être libres !!!"

Publié le par Jean-Claude Bernard


Voilà, nous y sommes !! Une page se tourne, celle de la campagne du premier tour de cette présidentielle 2012.

 

Nous nous sommes quittés tout à l’heure, les militants de la première heure comme les camarades qui nous ont rejoints ces dernières semaines, après avoir harangués une dernière fois les chambériens que nous avons croisés sur le pavé de la place Saint Léger. On va pouvoir souffler !!DSCF8027

 

22 avril : cette échéance avait fini par paraître si lointaine. Pour nous autres, militants du Parti de gauche qui l’avions en tête depuis le meeting qui avait clôt le « remue-méninge » du Front de Gauche qui s’était tenu fin aout 2011 à Grenoble. Tellement lointaine qu’elle avait fini par me paraitre impalpable ! 

 

Mais la campagne, elle, nous a bien ancrée dans la réalité. Quelle énergie dépensée, camarades !! Et depuis, que de souvenirs communs engrangés dans nos mémoires :

 

- notre présence frigorifiée sur les marchés durant l’hiver pourtant riche d’un enthousiasme populaire chaque semaine grandissant,

- nos galères pour tenter de rejoindre des réunions publiques en plein mois de février, bloqués dans la neige,

- la richesse des débats partagés dès novembre 2011 avec nos camarades membres du FDG dans ces assemblées citoyennes qu’il nous a fallu apprivoiser

 

et puis ces rencontres vivifiantes qui ont jalonnées ces derniers mois :

 

- le meeting enflammé de Villeurbanne après les errements du chauffeur de car qui nous avait fait craindre de rester à l’extérieur du « double six » par – 15°,

- cette formidable marée humaine à la Bastille le 18 mars pour rappeler que la France, « la belle, la rebelle » était définitivement joyeuse, enthousiaste face au discours raciste du F’haine et de la droite sarkozyste,

- l’extraordinaire discours de fraternité du Prado à Marseille samedi passé alors que les drapeaux rouges claquaient sous les rafales du mistral en bordure de cette Méditerranée qui a su si bien inspirer notre candidat, alors qu’au loin, les planches à voile volaient sur les flots

- et enfin hier soir, cette soirée chaleureuse partagée entre 150 militants, sympathisants et habitants à Chambéry le haut pour écouter, après bien des galères techniques, le dernier discours de campagne de notre candidat.

 

Et de tout cela, qu’est ce qui nous reste … qu’est ce qui me reste ? Un mot : la fraternité ! Oui, la fraternité portée haut et fort et avec talent par Jean Luc Mélenchon tout au long de ses meetings et tout particulièrement au Prado. Et sa volonté affirmée de renvoyer l’extrême droite dans les poubelles de l’histoire dont elle n’aurait jamais du sortir, de la défaire, comme il l’a rappelé, «  pour que chacun voie dorénavant dans son voisin, non pas son ennemi mais son allié naturel dans le combat contre la finance » 

 

Alors certes, il reste du chemin à parcourir. Quelque soit les résultats de dimanche, nous aurons, nous les forces politiques progressistes, à renforcer les transversalités que nous avons initiées dans nos assemblées citoyennes en montrant que d’autres choix de société sont possibles. Depuis septembre, le programme « l’humain d’abord » a été notre outil de travail. Au fur et à mesure de son appropriation, sa finalité s’est imposée. Celle de créer les conditions pour que chacune et chacun puisse construire sa vie libéré(e)  de toute domination et puisse développer ses potentialités. Projet qui porte un nom : l’émancipation humaine !! Mais ce projet de transformation ne sera crédible que s’il est construit avec la participation de celles et ceux qui sont déjà engagés collectivement dans les différentes organisations, collectifs de lutte mais aussi citoyens à l’écart de la politique institutionnelle et tout particulièrement la jeunesse.

Alors, vite, la 6ème république !! C'est à ce chantier de refondation politique que les assemblées citoyennes du Front de Gauche chambérien se sont attelées. DSCF8026

La tâche est immense. Il nous reste à partager, à construire, à convaincre. Retroussons nous les manches. 

 

Comme le disait le philosophe grec, Thucydide :

« Il va falloir choisir : se reposer ou être libre ! »                        

 Il n’y a donc pas d’alternatives, camarades ! La pause aura été de courte durée ...  

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